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dimanche 14 août 2011

Commémoration de la fête de la Saint Laurent, saint patron des spécialistes de l’information par l’ADADB Echange sur les nouveaux défis des métiers en science de l’information documentaire au Bénin

Carhel Quenum
carhelquenum@yahoo.fr

Depuis les tablettes d’argiles jusqu’aux tablettes électroniques d’aujourd’hui, en passant par le papier, les disques et autres, les supports de l’information ont connu de grands changements. Cette révolution des supports qui n’est pas sans conséquence sur notre relation avec l’information est encore plus prononcée au niveau des bibliothécaires, documentalistes, et archivistes qui sont les traditionnels gestionnaires de l’information.
En effet, ces spécialistes en plus de leur formation de base se trouvent obligés de développer des compétences nouvelles. Le mot est lancé : Compétence. C’est bien de cela qu’il s’agit car les métiers de bibliothécaires, documentalistes, et d’archivistes n’ont pas changé en eux-mêmes. Leurs techniques, méthodes et outils sont restés et resteront encore pendant un bon moment. Cependant, les besoins, eux, ont changé. Les mentalités ont évolué. Aujourd’hui, les spécialistes signent des titres tels que knowledge information officer, consultant en ingénierie documentaire, record manager, recherchiste ou encore veilleur stratégique. Tous ces titres ne sont pas forcément le résultat de formations complémentaires mais souvent de compétences additionnelles qui sont venus se greffer aux connaissances de bases acquises durant leur formation.
Ainsi, un documentaliste qui se retrouve dans une entreprise où il est confronté au besoin de gérer le site web de sa structure développera des compétences de Web Master, un autre qui doit garder la mémoire de ce que produit l’entreprise se spécialisera en gestion des connaissances. Il en est de même pour le spécialiste qui définit, conçoit et évalue des projets pour la mise en place d’un service d’information documentaire. Il se fera appelé consultant en ingénierie documentaire.
Donc, un spécialiste de l’information aujourd’hui est celui là qui est ouvert et s’adapte aux évolutions. Il se forme continuellement et reste à l’affût de l’information. Il ne doit pas se faire dépasser par les changements au risque de trépasser sur le marché de l’emploi. Cela est très difficile car le Bénin n’a pas eu le temps de suivre les étapes de ces profondes mutations. Il est donc tombé brusquement dans le monde de l’internet et des technologies de l’information. 
Le défi est donc double pour les professionnels. D’une part ils doivent se donner le temps de maitriser les technologies qui les ont précédés et d’autre part se tenir informer des nouveautés et les adapter à leur besoins. Ne pas se lancer la tête baissée dans des numérisations fastidieuses. Il faut avoir les pieds sur terre. Une question que doivent se poser les spécialistes de l’information : Qu’attendent de nous nos employeurs ? Les employeurs d’aujourd’hui qui, rappelons le, sont des décideurs, veulent qu’on réponde rapidement à leurs besoins d’information. Car ils ont besoin de cette information pour prendre des décisions dont dépendra la vie, que dis-je la survie de l’entreprise. Pour cela, le spécialiste devra se mettre à jour, suivre les mouvements au sein de l’entreprise et se documenter sur le domaine d’intervention de son entreprise. Ainsi, comme le disait Aristophane, il pourra faire le métier qu’il sait faire : informer.

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