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mardi 8 février 2011

Quel avenir pour le Cefoci ?

Sur les cendres du Programme des Sciences et Techniques de l’Information (Sti) initié en 1981, a été créé par arrêté rectoral, le Centre de formation aux carrières de l’information.
Le Cefoci n’était constitué jusqu’en 2007- 2008 que de l’option Sciences et techniques de l’information documentaire (Stid) érigé dès le démarrage en un premier cycle complété depuis 2005-2006 par un second cycle : Stid second cycle (et non plus Gid) avec deux filières : Archivistique et bibliothéconomie-documentation. La deuxième option, option Journalisme connut enfin le jour en 2008 et démarra ses activités dès la rentrée 2009-2010 au sein de l’homologue de l’Ebad (Ecole des bibliothécaires, archivistes et documentalistes de Dakar), Cefoci sous tutelle de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam).
Des motifs pertinents sont évoqués par des Cefociens et d’autres personnalités du secteur de l’enseignement supérieur, pour faire ériger le Cefoci en une Ecole autonome. Mais hélas, les actes posés par certains Cefociens, sont-ils en adéquation avec les intentions exprimées?
En effet, nous constatons avec une grande amertume, que certains Cefociens au lieu d’appliquer les cours qui leur ont été dispensés sur le « marketing des services d’information documentaire » au cours de leur formation, pour assurer la promotion du Cefoci, ne prêchent pas d’exemple et se servent du premier cycle comme tremplin, en s’inscrivant au second cycle dans des options autres que celles des Stid. Cette alternative ne nous semble pas de nature à promouvoir le Cefoci encore moins les Stid dont la poursuite de la formation au second cycle, risque d’être hypothéquée par le manque d’effectif rentable. C’est le lieu de rappeler, qu’en leurs temps et pendant longtemps, les formateurs actuels ont, au prix d’énormes sacrifices, œuvré pour se faire former à l’Etranger afin d’aider les générations montantes. Mais hélas, de nos jours, les intérêts personnels, font table rase de ceux de la communauté. Cette prise de position est parfois favorisée par l’employeur et pour cause.


En effet, plusieurs administrations publiques ou privées, confient à tort ou à raison, des postes de responsabilités dans les secteurs de la gestion des ressources humaines et de la gestion de projet, aux spécialistes de l’information documentaire mis à leur disposition. Forts de la flexibilité de leur formation et de leur capacité d’adaptations, ils prennent rapidement goût à ces postes parfois plus rémunérateurs et apparemment plus considérés. Certes, ceux déjà en poste peuvent alléguer ces alibis qu’on ne saurait facilement accréditer. Mais il n’est pas concevable, encore moins admissible, que ceux qui viennent à peine de finir le premier cycle, renient dès la fin de leur soutenance, la carrière à laquelle leurs formateurs se sont attelés à les former. Nous ne fustigeons guère le fait que les produits des Stid soient mis à la disposition des services d’information et de la communication pour servir aux postes de la presse écrite, de la radio et de la télévision comme s’en est le cas aujourd’hui avant la sortie des journalistes en formation . Ces postes sont complémentaires de ceux des Stid et beaucoup de cours sont d’ailleurs communs aux deux options du Cefoci.
De notre côté, nous ne ménagerons aucun effort pour faire adapter la formation aux besoins et aux exigences du marché de l’emploi. La dernière relecture du programme en octobre 2010 suivie de l’introduction de nouvelles matières en constitue un témoignage éloquent. Nous osons également croire que le choix de certains énarques de se faire réorienter au Cefoci et l’engouement des nouveaux bacheliers pour le Cefoci, au point de faire doubler malgré nous l’effectif habituel de nouveaux inscrits en Stid et en Journalisme, permettrait d’assurer la pérennité de la structure malgré les défections regrettables actuelles.

Julien DJOSSE
Ancien Coordonnateur du CEFOCI

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