Albine Andréas KOUCHANOU
kouchanoualbine@yahoo.fr
Le constat est très amer. Comment comprendre qu’après tant de siècles où les archives existent c’est-à-dire depuis la période des premiers hommes où ces derniers écrivaient déjà sur des pierres, des tablettes et plus tard sur du papyrus, du vélin pour laisser les traces de leur existence que ce n’est qu’en 2008 qu’une journée sur le plan international a été choisie et consacrée aux archives. Au Bénin, la grande masse de la population n’est pas au courant de cette journée. En se rapprochant de certaines personnes pour avoir leur avis sur cette journée, d’aucuns diront qu’ils ignorent de quoi il est question ; par contre d’autres diront que c’est une journée des archivistes. Ces réponses suscitent d’autres questions à savoir : le domaine des archives est-il seulement réservé aux archivistes ? Quelle est la part de responsabilité des archivistes par rapport au fait que leur métier est mal connu ?
Il serait anormal de dire que le domaine des archives est seulement réservé aux archivistes. En considérant la définition même des archives aux termes de l’article 2 du décret N° 2007-532 du 02 novembre 2007, les archives sont l’ensemble des documents, quels qu’en soient la nature, la date, la forme et le support matériel, élaborés ou reçus par une personne physique ou morale de droit public ou privé, dans le cadre de son activité. Ces documents sont organisés à des fins scientifiques, administratives et culturelles. D’après cette définition toute personne, quelle qu’en soit sa catégorie socio-professionnelle est producteur d’archives. En tant que tel ce dernier débute la chaine de création et de gestion des archives qui sera terminée par l’archiviste. A quoi bon alors de dire que le domaine des archives relève seulement de la compétence des archivistes ? Les premiers hommes ne sont pas des archivistes mais ils ont eu le réflexe de conserver pour les générations futures, leur histoire. Pourquoi pas au commun des mortels d’en faire autant car les archives sont très importantes pour la continuité de l’administration et de la recherche scientifique, pour la preuve, pour la reconstitution de l’histoire… Les producteurs d’archives et les archivistes doivent travailler main dans la main pour une bonne gestion des archives. Les archivistes doivent montrer aux producteurs d’archives quelques techniques et méthodes de gestion des archives actives, c’est-à-dire des documents qui sont encore dans les bureaux afin de leur faciliter la tâche pour la gestion des archives intermédiaires et définitives c’est-à-dire les archives qui sont conservées respectivement dans les dépôts de pré archivage et à la Direction des archives nationale.
Les producteurs d’archives, les autorités et les archivistes sont tous responsables de la situation critique dans le domaine des archives dans notre pays. En vérité, les archivistes sont les premiers responsables de cette situation. Hormis les spécialistes de l’information documentaire les associations professionnelles qui se donnent pour la valorisation et la promotion du métier d’archivistes, il en a d’autres par contre qui constituent des handicapes pour le domaine. Comment admettre qu’un archiviste qui a reçu des formations pour exercer ce métier, une fois dans l’administration est employé à d’autres fins et lui-même se sent à l’aise ? Comment comprendre qu’à l’heure des Technologies de l’information et de la communication, les archivistes restent toujours figer, sans innovations nécessaires pour pouvoir soumettre à leurs responsables des projets pour une meilleure gestion des archives? Les comportements de certains étudiants en formation dans ce domaine donnent à croire qu’ils ne sont pas du domaine. Ces derniers pensent que cette journée n’est pas destinée à eux mais aux aînés de la profession ; et de ce fait, refusent de participer aux manifestations entrant dans la commémoration de cette journée.
En cette journée, votre journal remercie tous les archivistes qui contribuent à la promotion dans le domaine des archives en particulier la Direction des archives Nationales, l’Association pour le Développement des Activités Documentaires au Bénin, Archi-pro, tous les professeurs du Centre de Formation aux Carrières de l’Information et tous les aînés dans le domaine et exhorte tous les archivistes qui s’éloignent de notre patrimoine commun qu’est le domaine des archives à s’en approcher.
Bonne fête à chacun et à tous.
Le constat est très amer. Comment comprendre qu’après tant de siècles où les archives existent c’est-à-dire depuis la période des premiers hommes où ces derniers écrivaient déjà sur des pierres, des tablettes et plus tard sur du papyrus, du vélin pour laisser les traces de leur existence que ce n’est qu’en 2008 qu’une journée sur le plan international a été choisie et consacrée aux archives. Au Bénin, la grande masse de la population n’est pas au courant de cette journée. En se rapprochant de certaines personnes pour avoir leur avis sur cette journée, d’aucuns diront qu’ils ignorent de quoi il est question ; par contre d’autres diront que c’est une journée des archivistes. Ces réponses suscitent d’autres questions à savoir : le domaine des archives est-il seulement réservé aux archivistes ? Quelle est la part de responsabilité des archivistes par rapport au fait que leur métier est mal connu ?
Il serait anormal de dire que le domaine des archives est seulement réservé aux archivistes. En considérant la définition même des archives aux termes de l’article 2 du décret N° 2007-532 du 02 novembre 2007, les archives sont l’ensemble des documents, quels qu’en soient la nature, la date, la forme et le support matériel, élaborés ou reçus par une personne physique ou morale de droit public ou privé, dans le cadre de son activité. Ces documents sont organisés à des fins scientifiques, administratives et culturelles. D’après cette définition toute personne, quelle qu’en soit sa catégorie socio-professionnelle est producteur d’archives. En tant que tel ce dernier débute la chaine de création et de gestion des archives qui sera terminée par l’archiviste. A quoi bon alors de dire que le domaine des archives relève seulement de la compétence des archivistes ? Les premiers hommes ne sont pas des archivistes mais ils ont eu le réflexe de conserver pour les générations futures, leur histoire. Pourquoi pas au commun des mortels d’en faire autant car les archives sont très importantes pour la continuité de l’administration et de la recherche scientifique, pour la preuve, pour la reconstitution de l’histoire… Les producteurs d’archives et les archivistes doivent travailler main dans la main pour une bonne gestion des archives. Les archivistes doivent montrer aux producteurs d’archives quelques techniques et méthodes de gestion des archives actives, c’est-à-dire des documents qui sont encore dans les bureaux afin de leur faciliter la tâche pour la gestion des archives intermédiaires et définitives c’est-à-dire les archives qui sont conservées respectivement dans les dépôts de pré archivage et à la Direction des archives nationale.
Les producteurs d’archives, les autorités et les archivistes sont tous responsables de la situation critique dans le domaine des archives dans notre pays. En vérité, les archivistes sont les premiers responsables de cette situation. Hormis les spécialistes de l’information documentaire les associations professionnelles qui se donnent pour la valorisation et la promotion du métier d’archivistes, il en a d’autres par contre qui constituent des handicapes pour le domaine. Comment admettre qu’un archiviste qui a reçu des formations pour exercer ce métier, une fois dans l’administration est employé à d’autres fins et lui-même se sent à l’aise ? Comment comprendre qu’à l’heure des Technologies de l’information et de la communication, les archivistes restent toujours figer, sans innovations nécessaires pour pouvoir soumettre à leurs responsables des projets pour une meilleure gestion des archives? Les comportements de certains étudiants en formation dans ce domaine donnent à croire qu’ils ne sont pas du domaine. Ces derniers pensent que cette journée n’est pas destinée à eux mais aux aînés de la profession ; et de ce fait, refusent de participer aux manifestations entrant dans la commémoration de cette journée.
En cette journée, votre journal remercie tous les archivistes qui contribuent à la promotion dans le domaine des archives en particulier la Direction des archives Nationales, l’Association pour le Développement des Activités Documentaires au Bénin, Archi-pro, tous les professeurs du Centre de Formation aux Carrières de l’Information et tous les aînés dans le domaine et exhorte tous les archivistes qui s’éloignent de notre patrimoine commun qu’est le domaine des archives à s’en approcher.
Bonne fête à chacun et à tous.
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