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samedi 6 août 2011

Sciences et techniques de l’information documentaire : une filière d’avenir

 
Le Centre de formation aux carrières de l’information (Cefoci) forme depuis une trentaine d’années des archivistes et documentalistes à qui est dévolue la noble mission de collecter, de traiter, de conserver et de diffuser l’information. Mais peut-être n’avez-vous jamais entendu parler de ce centre malgré son existence relativement longue. Eh bien ! Allons à sa découverte.

Diane BIAOU

Créé en 1989, le Cefoci est aujourd’hui incorporé à ’Enam, la prestigieuse Ecole nationale d’administration et de magistrature dont la renommée dépasse largement les limites du pays. Il offre deux filières : la filière Sciences et techniques de l’information documentaire(Stid) ouverte dès sa création et qui nous intéresse ici ; et récemment, en 2010, la filière Journalisme.


L’étudiant Cefocien comme tout diplômé de l’Enam obtient en fin de formation le Diplôme de technicien supérieur (Dts), qui lui ouvre les portes de l’administration publique ou privée en tant qu’archiviste ou documentaliste dans les dépôts de pré-archivage, les centres de documentation ou les bibliothèques. Avant d’aller plus loin, il convient de lever le voile sur ces deux terminologies : archiviste et documentaliste. Notons que l’archiviste et le documentaliste sont tous deux spécialistes de l’information. Mais tandis que l’archiviste s’occupe de la gestion des documents générés par les administrations, les organismes publiques ou privés et les particuliers (personnes physiques) à des fins administratives culturelles et probatoires, le documentaliste, lui, gère des collections de livres et de périodiques qu’il traite matériellement ou intellectuellement avec beaucoup de finesse, d’efficacité et de dextérité pour permettre à l’usager assoiffé du savoir, de s’abreuver à sa source ;et à l’étudiant et au chercheur en quête de connaissances d’en puiser dans son fonds. C’est dire que le documentaliste dessert un large éventail de personnes. Il est à l’affût, il guette, il se forme et se cultive pour être dans l’ère du temps et mettre à la disposition des usagers de toutes catégories, l’information utile.

Ainsi, par la gestion et la fourniture de l’information vitale, l’archiviste, gardien de la mémoire collective, du patrimoine culturel, et le documentaliste font reculer les murs de l’ignorance. Information ! Voilà bien un maître mot qui nous permet de prendre toute la mesure de la noblesse du métier de ces spécialistes. En effet, l’information est d’une importance capitale dans le marché d’une nation vers le progrès. Elle est en amont et en aval de tout processus vers le développement. Toute découverte scientifique, toute invention technologique a pour point de départ l’information. Pour donc construire le présent, il faut être informé du passé. Car comme le souligne l’écrivain béninois Jean Pliya dans Les tresseurs de corde, c’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle. Il apparaît ainsi clairement que le spécialiste de l’information, archiviste ou documentaliste, est de par sa mission un pilier de développement durable. Son métier contribue non seulement à l’épanouissement de sa personne mais aussi au bien être de sa nation. Avis donc aux futurs bacheliers à qui s’ouvriront bientôt les portes de l’université. Pourquoi ne pas vous orienter vers le Cefoci ? Ne vous laissez point décourager par des propos désobligeants du genre « on n’a pas besoin de faire l’université pour classer les documents. C’est une perte de temps ! ». L’archivistique et la documentation sont des sciences au même titre que les mathématiques et la physique avec des méthodes et des outils bien définis. Par ailleurs, les archivistes et les documentalistes entreprenants et déterminés arrivent toujours à trouver du travail après leur formation ; ce qui n’est pas le cas des étudiants des autres filières pour qui le marché de l’emploi est plus que saturé. Chers futurs bacheliers, la balle est donc dans votre camp comme le dirait l’autre. En ce qui me concerne, je puis vous certifier que le jeu en vaut la chandelle. Mais puisque c’est à vous qu’il revient de jouer après tout, je vous souhaite bonne réflexion.


1 commentaire:

  1. Vraiment M. Djossè est un baobab de la bibliothéconomie au bénin.Bonne retraite à lui et merci pour tout ce qu'il a fait pour nous

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